Petite fille espiègle et pleine de vie, j’ai très vite compris qu’il valait mieux filer droit et ne pas faire de vague. J’ai très vite compris aussi qu’il fallait suivre le plan :

– Réussir mes études : bonne élève à la scolarité exemplaire j’ai eu mon bac avec mention, survécu à l’école préparatoire et obtenu une double certification supérieure – diplôme d’Ingénieur Agroalimentaire et master en Nutrition Santé. 

– Réussir professionnellement : à la fin de mes études je rentre chez Danone et entame une carrière d’ingénieur avec un poste à responsabilité… et la pression qui va avec !  

– Réussir socialement : j’ai toujours eu une vie sociale riche et soutenante avec des amis extraordinaires avec qui partager, échanger, grandir, voyager et faire la fête. 

J’étais globalement bien partie pour faire un sans-faute. J’étais à 2 doigts de décrocher le 20/20. Quand BIM, le plan est parti en sucette.

La petite fille sage, disciplinée et travailleuse me collait toujours à la peau mais des opportunités inattendues m’ont permis d’ouvrir des portes jusqu’alors inconnues. L’exploratrice en moi se réveillait et les premières sorties de route faisaient leur apparition. Je commençais à m’émanciper. 

C’était pas le plan de faire de la socio-anthropologie ni de créer mon job et mon équipe dans un grand groupe du CAC 40. 

Quelques mois à peine après avoir été recrutée dans l’équipe nutrition de Danone, j’ai été amenée à plonger dans le monde de la socio-anthropologie de l’alimentation suite à une rencontre décisive. Soutenue par ma hiérarchie, j’ai mené de front ma formation à cette nouvelle expertise et la création d’une activité de socio-anthropologie pour appréhender l’alimentation et les mangeurs avec un nouveau paradigme. 

J’ai énormément appris en 12 ans à commencer par l’intraprenariat dans un grand groupe, l’animation transversale et le management. J’ai voyagé dans le monde entier et rencontré des experts passionnants qui m’ont permis d’élargir ma perception du monde. 

Pleinement engagée dans la création de cette activité, passionnée par mes projets et investie à fond dans le développement et la montée en puissance de mon équipe j’ai travaillé sans compter et sans prendre soin de moi. 

C’était pas le plan de faire un burn-out. 

En juin 2020, après 14 ans d’engagement passionné et de travail acharné, mon moteur a fait « BOOM ». Mon corps a dit STOP. C’était le BURN OUT. Cet arrêt forcé m’a amené à prendre une décision importante. Fin décembre 2020, j’ai quitté l’entreprise dans laquelle j’étais depuis le début de ma carrière avec la ferme intention de prendre le temps nécessaire pour profiter de la vie et laisser émerger la suite. 

Ce temps de pause de mon activité professionnelle fut salvateur et essentiel pour faire le deuil, me régénérer, explorer, m’explorer, alchimiser et répondre à 2 questions : « Quelle contribution je veux avoir pour le monde ? Quelle est mon œuvre ?».

Là une toute autre femme a pris les rênes : celle qui plonge dans l’inconnu sans avoir la moindre idée de la suite. La contrôlante en moi n’en menait pas large mais, riche de mes expériences précédentes, de mes voyages et forte d’un long parcours de développement personnel transformateur et soutenant j’ai pu lâcher-prise et apprendre à me laisser porter par le courant. Aussi, depuis presque 2 ans j’apprends à danser avec le « pas de plan ». 

C’était pas le plan de lancer un blog et encore moins d’imaginer un jour vouloir écrire un livre.

J’ai mis à profit le confinement de Novembre 2020 pour me lancer dans la rédaction de mon blog « 𝗘̂𝘁𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝗩𝗶𝘃𝗮𝗻𝗰𝗲 » (https://www.etre-en-vivance.fr). 

Je m’y dévoile en authenticité. J’y partage mes expériences et la manière dont elles me touchent. J’y partage ce qui m’inspire et ce qui me traverse. J’y partage mes carnets de voyages, mon cheminement sur la route vers ma nouvelle vie. J’y exprime qui je suis. 

Me raconter me guérit et le partager me nourrit et aujourd’hui j’ose le partager. Je rêve même un jour d’écrire un livre. Qui l’eut cru… certainement pas moi !

C’était pas le plan de devenir entrepreneur 

Faute de pouvoir explorer le monde (nous étions encore en plein COVID au début de mon chômage), j’ai choisi d’explorer et d’approfondir ma rencontre avec d’autres mondes. 

J’ai commencé à chercher dans l’univers de la danse médecine qui a conquis mon cœur et mon corps à tel point que j’ai très vite décidé de me professionnaliser pour pouvoir à mon tour proposer la danse intuitive dans mes ateliers et mes retraites. 

Mon deuxième terrain d’exploration fut la Gestalt à l’École Parisienne de Gestalt. J’ai commencé mon cursus fin 2020 et découvert que la Gestalt est une école de la vie. Aussi je me suis lancée dans la formation pour apprendre la posture de Gestalt praticienne et enrichir ma posture d’accompagnante. 

Mon troisième terrain d’exploration fut le chamanisme. Le monde de l’invisible, de l’énergétique, de l’intangible m’attire depuis plusieurs années. En juin 2020, alors que mon propre monde basculait, j’ai ressenti l’envie presque viscérale de plonger dans l’univers du Chamanisme. Je suis tombée de façon assez évidente sur les publications d’Arnaud Riou. En 3 clics j’étais inscrite à un stage d’initiation au chamanisme. Quelques mois plus tard je décidais sur un coup de cœur de me lancer dans la formation « Congruence ». Une formation multidimensionnelle visant à m’aider à déployer une posture et une activité d’accompagnant qui me ressemble.

Enfin pendant le confinement j’avais rejoint un collectif de facilitateurs de cercles de parole. Je facilite aujourd’hui des cercles de parole avec des étudiants chez ICONOCLASS, une école de vente, et espère pouvoir déployer cette activité qui me nourrit le cœur et l’âme. 

Certes je n’ai pas suivi le plan mais telle le phœnix j’ai su renaître de mes cendres et me remettre à rêver.

Alors « Plan » ou « Pas de plan » ? Je me retrouve bien dans ma capacité à passer d’une polarité à l’autre. Et bien j’ai envie de vous dire « Plan » ET « Pas de plan » !

J’aime faire des plans ! Si je n’avais pas élaboré mon plan de vie parfaite je n’aurais pas été capable de lister tous les « pas de plan » ! Mais j’ai bien compris que s’accrocher au plan initial comme une moule à son rocher ce n’est pas le bon plan ! J’ai compris que la solution pourrait ressembler à : avoir un plan, poser un cap et lâcher le plan pour le laisser vivre et accueillir ce qui se présente. J’ai compris que la solution reposait sur un ingrédient majeur : oser plonger dans l’inconnu et laisser être tout ce qui Peut Être. 

De mes explorations diverses j’avais réussi à identifier ce qui me faisait vibrer et comment je voulais contribuer au monde. J’avais dessiné les contours de mon œuvre. Joie, gratitude, espérance…